Pour une anthropologie de la citoyenneté à partir des luttes sociales des exilés

Pour une anthropologie de la citoyenneté à partir des luttes sociales des exilés

Sous-titre : Une citoyenneté en actes à l’échelle de la ville
Auteur : Karine Gatelier
Type : Article Irénées

Dans les années 90, la France a connu une lutte sociale dite des « sans papiers », qui a vu une forte mobilisation des populations en situation irrégulière, soutenues par des Français, et qui tous ensemble ont dénoncé des situations d’injustice et revendiqué l’application des droits et l’élargissement des conditions de régularisation du séjour sur le territoire. La question migratoire revient en force dans l’actualité et de façon spectaculaire depuis 2015, puisqu’on voit que les sociétés européennes connaissent un moment migratoire d’une ampleur nouvelle. Parallèlement, les systèmes d’asile européens échouent à mettre en œuvre les droits fondamentaux et la protection des personnes en besoin ; les politiques migratoires offrent de moins en moins de possibilités d’entrée et d’installation sur le territoire.

Cet article prend pour fondement l’observation empirique du quotidien de personnes dans des situations administratives diverses. Certaines vivent et s’intègrent dans la société française et mènent une existence, riche d’une socialisation, de contributions à la société et de participation sous diverses formes, sans pour autant être régularisées au titre du séjour.

Date : 2017